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Sébastien Jean-Marie Sonnery – Biographie

Sébastien Jean-Marie SONNERY 1892 - 1944

NAISSANCE

Sébastien Jean-Marie SONNERY est né à 3 heures du matin le vendredi 29 juillet 1892 de Pierre Marie SONNERY (34 ans) et d’Emilie BONNEFOND (27 ans).

Plus tard dans la journée à 17 heures, Pierre Marie, accompagné de Céleste Joseph PERRIN, un Instituteur qui avait également assisté à l’enregistrement de la naissance de Pierre Marie et de Joannès DUGELAY, informe Gaspard BROSSETTE, maire de Chamelet, de la naissance de son deuxième fils, Sébastien Jean- Marie.

MARIAGE

COMMENT JEAN-MARIE SONNERY ET ALICE ADÉLE PFAENDER SE SONT-ILS RENCONTRÉS ?

Sébastien Jean-Marie SONNERY et Adéle Alice PFAENDER se sont mariés à 9 heures le lundi 22 septembre 1919.- par Justin CATTEY, le maire de la commune de Faverois. La cérémonie a eu lieu dans la « Maison Commune » de Faverios en présence du frère de SONNERY, Pierre, qui avait servi dans le même régiment que son frère Jean Marie et avait été démobilisé le 27 février de la même année. Le témoin d’Adèle Alice PFAENDER était son oncle Jean.

Alors que l’on cherche encore une confirmation, il semblerait qu’ils se soient rencontrés dans la région de Belfort, à la fin de la Première Guerre mondiale. La carte ci-dessus montre la position de la ville de garnison de Belfort par rapport aux lieux importants pour la famille PFAENDER.

ETATS DE SERVICE MILITAIRE

Sébastien Jean-Marie SONNERY s’engage au service militaire en 1912. Il est d’abord affecté au 9e régiment d’artillerie à pied. (RAP – Régiment d’artillerie à pied)

Vers la fin de la Première Guerre mondiale, le 1er octobre 1918, le 9e RAP, dans lequel SONNERY était chauffeur, est réorganisé en 159e Régiment d’artillerie et hérite des traditions du 9e Régiment d’artillerie à pied. Ils étaient en garnison à Belfort et aux alentours.

Le régiment nouvellement formé fut créé trop tard pour être engagé dans les dernières batailles de la Première Guerre mondiale, et peu après la cessation des hostilités, le 159e fut dissous.

SONNERY fut démobilisé le 28 août 1919 et reçut plus tard la médaille de la victoire 14-18 car il avait mené des campagnes contre les Allemands et était en service actif du 2 août 1914 jusqu’à sa démobilisation.

Le 159e est réintégré en 1937 comme régiment d’artillerie sur la ligne Maginot. Le 10 Mai 1940 SONNERY est affecté au 14e Cavalerie du département agricole. Il ne fut cependant jamais déployé et assista encore à cette époque à toutes les séances du Conseil Municipal, les 18 février et 9 juin 1940.

FONCTIONS ELECTIVES

JEAN MARIE SONNERY REJOINT LE CONSEIL MUNICIPAL DE CHAMELET.

Le Père de Jean Marie SONNERY, Pierre Marie SONNERY, a siégé au Conseil Municipal de Chamelet jusqu’à son décès en 1918 à 59 ans.

Jean Marie a été élu pour la première fois au Conseil municipal de Chamelet en mai 1925, puis de nouveau en mai 1929. La dernière fois, c’était lors des élections finales de la 3e République française, où Jean Marie et 11 autres personnes ont été installées au Conseil municipal de Chamelet le 19. Mai 1935. Le maire en exercice, Jean Joseph THOLIN, n’est pas présent à l’assemblée mais est quand même élu maire par onze voix contre une. Face à lui se trouvait un nouveau conseiller, Charles MARIZY, qui s’est ensuite présenté contre Joannes BOUILLARD lors du vote pour le député. Cette fois, il réussit et, à onze voix contre une, fut élu adjoint.

Le Conseil Municipal, à cette occasion, a eu la chance de compter plusieurs membres expérimentés. Beaucoup, dont Jean Marie SONNERY et Jean Joseph THOLIN, avaient déjà servi. D’autres comprenaient Jean RIVIER, Jean Desvignes, Joannes DUGELAY, Jean Marie DUBOIS et celui qui s’était opposé à MARIZY, Joannes BOUILLARD. Très prochainement, la France serait confrontée à une épreuve pour son existence même future.

Le 17 juin 1940, le Maréchal Philippe PÉTAIN annonce qu’il demandera un armistice avec les envahisseurs nazis¹.

DECES DU MAIRE

Le maire de Chamelet, Jean Joseph Tholin, est décédé à son domicile de l’actuelle rue de la République le 25 mars 1943 à 14 heures. Il est décédé de causes naturelles.

Sa fille Anne Marie Tholin a enregistré le décès en compagnie de l’Adjoint au Maire, Charles Arsène MARIZY, qui a assisté à l’entrée de la commune.

Charles MARIZY, comme Adjoint, devient automatiquement le nouveau Maire de Chamelet. Mais il s’agissait de VICHY France et une telle nomination devait être confirmée par le Préfet de Lyon. Le détail de cette démarche et les archives des documents sont disponibles sur la page Biographie de Charles MARIZY.

Charles MARIZY devient officiellement maire le 12 avril 1943. Beaucoup de choses ont changé depuis que MARIZY envisageait de devenir maire de Chamelet en 1935, lorsqu’il s’opposa au président sortant THOLIN.

THOLIN était mort et on demandait à MARIZY de jouer un rôle dont il ne voulait pas. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis 1935 ; La France avait déclaré la guerre à l’Allemagne, avait été envahie et un armistice avait été déclaré, entraînant la division de la France en deux parties. Chamelet était à VICHY, en France, mais depuis le 10 novembre, le sud était également occupé.

L’armée allemande avait été humiliée à Stalingrad plus tôt dans l’année, et ce n’était un secret pour personne que MARIZY entretenait de solides relations en Ukraine. Il y travaillait depuis longtemps et ses deux enfants y sont nés.

Le 8 juin 1943, Charles Arsène MARIZY démissionne de son poste de maire de Chamelet, invoquant sa mauvaise santé. Il est mort dans les quatre ans.

Chamelet avait besoin d’un nouveau maire. Cependant, durant son mandat, MARIZY n’a présidé qu’une seule réunion du Conseil Municipal. Il n’y a eu aucune assemblée générale pour discuter des questions relatives à la commune et aucune élection d’adjoint. Par conséquent, lors de sa démission, un remplaçant était nécessaire. Il présida une seule séance qui commença à 19 heures, le 7 juillet 1943, pour promulguer le décret pris par le Préfet Délégué du 24 juin 1943. À l’issue de la séance, il n’était plus maire.

Ordre du Préfet du 24 juin 1943

Marizy Sonnery

SONNERY EST PROPOSÉ COMME MAIRE

Aucun document communal ne décrit le processus de décision pour désigner Sébastien Jean Marie SONNERY comme prochain Maire de Chamelet.

Le Conseil Municipal avait plusieurs options parmi ses conseillers les plus expérimentés malgré la perte de trois conseillers éligibles depuis l’élection :

Jean Joseph THOLIN était décédé.
Charles Arséne MARIZY, son adjoint, avait démissionné de son poste de Maire, précipitant la situation.
Joannes BOUILLARD, econnu coupable de vente de vin impropre à la consommation humaine à Lyon le 22 octobre 1940, est condamné par un tribunal à une amende de 9 francs. Il fut ensuite démis du Conseil municipal par le préfet de Lyon.

Cela a laissé ce qui suit :

Jean Marie SONNERY
Jean RIVIER
Jean Desvignes
Joannes DUGELAY
Jean Marie DUBOIS.

Supposons que nous présumions que la sélection a été effectuée après la démission officielle de Marizy, et je dois souligner qu’il n’y a aucune preuve pour étayer ou infirmer cette hypothèse. Dans ce cas, on sait que la sélection s’est faite entre le 8 juin 1943, date de la démission, et le 15 juin 1943, date à laquelle le sous-préfet de Villefranche écrivit au préfet du Rhône la proposition.

LE SOUS-PRÉFET APPROUVE LA NOMINATION DE SONNERY

Prposal of SONNERY

Le 24 juin 1943, le sous-préfet du Rhône, , M. Jean DISSARD, écrit deux lettres au sous-préfet de Villefranche sur Saône. La première est à Charles Marizy, qu’il demande au sous-préfet de transmettre. En cela, il accepte la démission de Marizy. Le second contient ses instructions selon lesquelles les fonctions de Maire de Chamelet seront assurées par Monsieur SONNERY et que lui, le Sous-Préfet, veillera à son installation et à la réalisation des différents dossiers.

SONNERY DEVIENT MAIRE DE CHAMELET

La première séance procès-verbale du Conseil Municipal de Chamelet présidé par le maire MARIZY a eu lieu le mercredi 7 juillet 1943 à 19 heures.

Aux côtés du Maire MARIZY étaient

Jean RIVIER

Jean Marie DESHAYES

Antoine RIVIER

Louis BRÉCHARD

Jean DESVIGNES

et bien sûr Jean Marie SONNERY

Le Maire MARIZY a détaillé les arrêtés du Préfet et que Sébastien Jean Marie SONNERY, qui affiche toutes les qualités d’un Maire, sera bien le Maire de Chamelet.

Notification du Sous-Préfet au Préfet

LE DECES

12h10 LUNDI 17 AVRIL 1944.

Sébastien Jean Marie Sonnery, détenu numéro 6814, avait 51 ans lorsqu’il est décédé au camp de concentration de Flossenbürg.

La cause officielle du décès était une « mort cardiaque subite ».

« LES CAUSES DE DÉCÈS RAPPORTÉES DANS LES CERTIFICATS DE DÉCÈS DES MÉDECINS DU CAMP NE CORRESPONDENT PAS GÉNÉRALEMENT AUX CAUSES RÉELLES DE DÉCÈS. SOUVENT DES GARDES SS OU DES KAPOS ASSASSINENT ARBITRAIREMENT DES PRISONNIERS.»

Annabelle Lienhart, M.A. du département historique du mémorial du camp de concentration de Flossenburg.

Les corps des prisonniers morts de Flossenbürg furent brûlés dans le crématorium du camp et leurs cendres furent répandues dans les environs. Après la guerre, ils ont été rassemblés et reconstruits pour former une « Pyramide de Cendres », qui fait aujourd’hui partie du site commémoratif.

ARBRE GÉNÉALOGIQUE ABRÉGÉ DE LA FAMILLE SONNERY

Sources.

RESSOURCES:

Photo d’en-tête: mémorial de Sebastien Jean-Marie SONNERY, cimetière de Chamelet.

Acte de naissance : 1892 4E8881 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Publication du mariage,, Chamelet – 1919 4E14772 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Certificat du décès de Pierre Marie SONNERY – 1918 4E14771 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Extrait du procès-verbal, Chamelet 19 mai 1935  (pg 293) – Source Archives Conseil Municipal Maire de Chamelet

Extrait du procès-verbal, Chamelet 17 juillet 1943 – Source Archives Conseil Municipal Maire de Chamelet

Document de mobilisation militaire- SOURCE Lyon Nord : n° matricules 501-1000592, 1RP1177 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Registre des mariages – Dossier 19194E14772  Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon
Marriage Certification SOURCE 1901-19201 E 43 NDM 5Archives départementales du Territoire de Belfort

Diverses photos::  uneautrehistoire.blog4ever.com/chamelet-2

Source: Archives départementales du Rhône et de Lyon3353 W3

Certificat de décès : Mémorial du camp de concentration de Flossenbürg,.

REMERCIEMENTS:

Avec nos remerciements à Annabelle Lienhart, M.A. Département historique des employés, Mémorial du camp de concentration de Flossenbürg, Allée du Souvenir 5, D-92696 Flossenbürg

Notes:

¹ -Defeat and Division – France at War, 1939 – 1942 – Douglas Porch Cambridge University Press – Page 279  Chapter 6 « The Wisdom of a Great Leader »

Texte en anglais de Martin Baker.
Traduction en français par Yves Aupetitallot.

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